Coxarthrose / arthrose de la hanche
Représentant 1 cas d’arthrose sur 10, la coxarthrose est une pathologie de la hanche. Découvrez plus précisément de quoi il s’agit, quels sont les causes, symptômes et méthodes de diagnostic, et comment soigner une coxarthrose de la hanche.
Coxarthrose : définition
La coxarthrose, par définition, correspond à une arthrose de la hanche. La hanche est l’articulation entre l’extrémité supérieur de l’os de la cuisse (appelé fémur) et celui du bassin; on parle également d’articulation coxo-fémorale. En plus de jouer un rôle important dans la marche, elle supporte le poids du corps quotidiennement. L’arthrose de la hanche est un processus de destruction progressive du cartilage articulaire. Cette usure engendre une réaction inflammatoire dans l’articulation, puis une réaction osseuse provoque la formation d’os de façon exubérante par endroit (des ostéophytes).
L’arthrose provoque des douleurs de hanche et l’apparition d’une raideur. L’usure du cartilage est un processus irréversible dont la vitesse dévolution est très variable en fonction des individus. On parle d’arthrose destructive rapide lorsqu’elle est particulièrement rapide.
Quels sont les symptômes de la coxarthrose ? Quelles en sont les causes ?
10% des 65-75 ans développent une arthrose de hanche.
Cette pathologie est causée par le phénomène naturel de vieillissement (coxarthrose primaire), mais elle peut être provoquée ou favorisée par des facteurs extérieurs (coxarthrose secondaire):
- Surcharge pondérale : surpoids ou obésité, d’un surmenage de la hanche, ou encore du port régulier de charges lourdes au travail ou au sport.
- Traumatisme provoquant des lésions cartilagineuses qui favorisent son usure prématurée.
- Anomalie anatomique constitutionnelle aussi appelée dysplasie de hanche.
Les symptômes caractéristiques de la coxarthrose sont des douleurs du creux inguinale irradiant à la face antérieure de la cuisse parfois jusqu’au genou. Elles ne sont pas constantes au début et s’exprime surtout à la marche. Dans les formes plus évoluées elles peuvent devenir permanentes.
Diagnostic
Examen clinique
L’examen clinique commence en position debout de manière à repérer une boiterie lors de la marche.
Allongé, la mobilité de la hanche est testée et quantifiée. Il est ainsi observé une douleur à la mobilisation de la hanche et parfois identifiée une raideur de l’articulation.
Examen(s) d’imagerie
La radiographie est le meilleur examen pour faire le diagnostic de coxarthrose.
Il doit être réalisé un bassin de face debout qui permet d’analyser les deux hanche sur le même cliché. Puis des clichés de la hanche douloureuse de face et de profil.
Il sera recherché :
- Un cartilage aminci, un pincement articulaire (
- La présence d’excroissance osseuse (ostéophytes).
Potentiels examens complémentaires
L’IRM ou le scanner (arthroscanner) sont très rarement nécessaire dans le bilan diagnostic.
Coxarthrose : traitement de l’arthrose du genou
Traitement médical : arthrose de la hanche que faire ?
Suite à son diagnostic clinique, l’arthrose de la hanche fait d’abord l’objet d’un traitement médicamenteux. Celui-ci se compose d’anti-inflammatoires et d’antalgiques. Il permet d’atténuer la douleur.
Infiltration
En injectant de l’acide hyaluronique ou un traitement à base de corticoïdes dans l’articulation de la hanche, il est possible d’atténuer les douleurs. Néanmoins l’efficacité de ces infiltrations dans la hanche est modeste. Seul 15 à 20% des coxarthroses sont sensibles aux infiltrations. Les infiltrations de hanche sont donc assez rarement pratiquées.
Rééducation
Dans le traitement précoce de la coxarthrose la rééducation a pour objectif de limiter l’enraidissement de la hanche et de renforcer les muscles environnants.
Traitement chirurgical de l’arthrose de la hanche
Lorsque ces traitements médicaux ne sont pas ou plus suffisants pour soulager la douleur une intervention peut être discutée.
Dans la grande majorité des cas le traitement le plus adaptée et le plus efficace est la mise en place d’une prothèse totale de hanche (PTH). Parfois, un traitement conservateur est envisagé. Cela peut consister à compenser des défauts anatomiques (butée de hanche, ostéotomie du bassin) ou à faire des débridements articulaires sous arthroscopie.
Cette page a été rédigée par les spécialistes de l’Institut du Rachis Parisien (Professeur Allain, Docteur Arvieu, Docteur Delambre, Professeur Poignard, Docteur Queinnec).