Prothèse totale de genou
Touchant particulièrement les plus de 65 ans, l’arthrose de genou désigne une usure progressive du cartilage. Parmi les différents traitements existants, découvrez en quoi consiste la mise en place d’une prothèse de genou, comment l’opération se déroule, et quelles sont les suites opératoires.
Qu’est-ce que la pose de prothèse de genou (opération) ?
Le genou est composé de 3 os : la rotule, l’extrémité du fémur, et l’extrémité du tibia. Ces parties osseuses sont recouvertes d’un cartilage pour pouvoir s’articuler correctement entre elles et réaliser les mouvements du genou. Lorsque ce cartilage est endommagé, on parle d’arthrose de genou ou de gonarthrose. Alors que la pathologie progresse, le genou est de plus en plus douloureux et perd en mobilité et en force. La mise en place d’une prothèse de genou est une opération chirurgicale visant justement à soigner ce type d’arthrose. Elle consiste plus précisément à remplacer les parties usées du cartilage par des pièces artificielles appelées implants prothétiques.
On distingue 2 types de prothèse. D’une part, on parle de prothèse de genou totale (ou PTG) lorsque les 3 os sont concernés (parties fémorale, tibiale et rotulienne). Dans ce cas, elle se compose de 3 éléments principaux. D’autre part, on parle de prothèse de genou partielle ou uni-compartimentale (PUC) lorsqu’une seule de ces zones est touchée.
Indications de la prothèse de genou
L’une des caractéristiques de l’arthrose est qu’il s’agit d’une pathologie qui évolue. Le phénomène de dégradation du cartilage se poursuit, engendrant des symptômes de plus en plus invalidants. Dans un premier temps, la gonarthrose peut être contrôlée par un traitement médical basé sur des antidouleurs et des anti-inflammatoires. Lorsque celui-ci n’est plus efficace, la pose d’une prothèse partielle ou totale de genou est considérée, en prenant en compte certains critères comme l’âge du patient, le stade de la pathologie, les zones usées, etc. Avant l’opération, des examens comme un bilan radiographique est réalisé pour constater l’état de l’articulation. Par ailleurs, pour un résultat optimal, une technique récente est employée, permettant aux chirurgiens d’obtenir des guides de coupes sur-mesure en préopératoire et par conséquent de fabriquer des implants définitifs parfaitement adaptés.
Déroulement de la pose de prothèse de genou
La pose de prothèse de genou nécessite une intervention d’environ 1h30 sous anesthésie locorégionale (appelée rachianesthésie) ou générale. On parle également d’arthroplastie. Les chirurgiens peuvent utiliser une assistance informatique. Les différentes étapes sont les suivantes :
- accès aux articulations du genou par une incision cutanée ;
- retrait du cartilage endommagé au moyen d’une scie
- préparation (coupure) du fémur, du tibia et/ou de la rotule à recevoir la prothèse ;
- positionnement et fixation de la prothèse de genou au moyen de ciment biologique.
Suites postopératoires de la pose de prothèse de genou
Consignes postopératoires
La pose d’une prothèse de genou nécessite une période de convalescence. En fin d’opération, le chirurgien place un pansement stérile à conserver pendant 2 semaines. Le patient reste à l’hôpital pour une hospitalisation de 5 jours. Les suites opératoires comprennent également un traitement contre la douleur. Dès le lendemain de l’opération, le patient pourra commencer marcher à l’aide de béquilles (qu’il abandonnera après quelques jours). De même, dès le 3ème jour postopératoire, il pourra monter et descendre les escaliers. En ce qui concerne la reprise des activités, le patient pourra de nouveau conduire après 1 mois, travailler au bout de 2-3 mois selon sa profession, et pratiquer le sport au bout du 3ème mois au plus tôt. Enfin, les prothèses de genou ont une durée de vie d’environ 20 à 25ans ans et devront ensuite être remplacées.
Prothèse de genou : rééducation postopératoire
Les séances de rééducation constituent une phase importante après la mise en place d’une prothèse de genou. Elles commencent à la sortie de l’hôpital et sont réalisées chez un kinésithérapeute ou dans un centre. L’objectif est alors de récupérer une mobilité articulaire normale et de remarcher normalement.
Risques et complications de la pose de prothèse de genou
Toutes les interventions chirurgicales comprennent des risques communs, notamment liés à l’anesthésie. Plus spécifiquement, la pose d’une prothèse de genou peut entraîner les complications suivantes :
- un enraidissement du genou (généralement dû à une rééducation insuffisante) ;
- un saignement de la zone opérée engendrant la création d’un hématome et pouvant nécessiter une évacuation ;
- un déplacement des éléments de prothèse (luxation ou subluxation) ou un descellement dû à une usure ;
- des douleurs persistantes après la pose de prothèse de genou ;
- une infection de la prothèse de genou (rare) ;
- une atteinte des nerfs environnants (rare) ;
- une phlébite, c’est-à-dire la formation de caillots de sang dans les veines de la jambe, nécessitant un traitement coagulant.
Malgré ses possibles complications, cette opération du genou donne des résultats encourageants. Les douleurs disparaissent, le patient récupère rapidement une bonne mobilité et force au niveau de son genou, et peut remarcher normalement au bout de 6 semaines.