L’infiltration du rachis est une procédure médicale, réalisée par les radiologues, peu invasive qui apporte un soulagement de la douleur du patient. Ce type d’injection sur la colonne vertébrale est préconisé en cas de sciatique, de lombalgie ou encore de névralgie cervico-brachiale.
Qu’est-ce que l’infiltration du rachis ?
Qu’est-ce qu’une infiltration lombaire ? Il s’agit d’une technique d’injection locale d’un corticoïde, un calmant, visant à soulager la douleur. Pour ce qui est du rachis, l’infiltration se fait au sein d’une articulation lombaire ou au niveau de la zone de conflit sur le nerf crural ou sciatique (Injection épidurale). C’est une zone entre la dure-mère contenant la vertèbre osseuse et les nerfs. Dans certaines situations, l’infiltration est réalisée dans le foramen vertébral ou en articulaire en fonction des indications thérapeutiques. Elle est généralement réalisée par un radiologue sous contrôle scanner, sous contrôle échographique ou sous contrôle radiographique. Ce guidage permet d’atteindre avec une grande précision la zone à traiter.
Indications d’une infiltration rachidienne
L’infiltration intrarachidienne est indiquée par le médecin en première intention afin de traiter les sciatiques dans le cadre d’un canal lombaire étroit, mais également en cas de hernie discale. Son objectif est de soulager le patient de la douleur de cruralgie ou de sciatique. Il s’agit d’un traitement permettant de traiter le symptôme, et donc d’atténuer le symptôme douloureux, mais sans effet sur le problème sous-jacent. Elles peuvent tout à fait être réalisées à plusieurs reprises, dans une certaine limite qui vous sera précisé par votre médecin. (limiter les infiltrations de corticoïdes à 3X/an)
La majorité des patients pourront recevoir une infiltration sans que cela occasionne un risque majeur. Cependant les patients présentant des troubles de la coagulation, une allergie aux produits de contraste et les patients ayant déjà subi une opération du rachis lombaire ne sont pas considérés comme de bons candidats. Un risque d’infection – très rare – est possible, et toute fièvre ayant lieu suite à une infiltration doit être signalée.
Déroulement de l’infiltration rachis (sous scanner, sous échographie ou sous contrôle radiographique)
L’infiltration rachidienne (sous scanner, sous échographie ou sous contrôle radiographique) s’effectue dans la majorité des cas dans un cabinet de radiologie. Le patient doit apporter les médicaments nécessaires à l’administration de l’infiltration.
Durant l’infiltration, le patient est allongé, à plat ventre ou sur le dos selon le type d’infiltration. Pour que la précision soit au rendez-vous, un contrôle télévisé permet de positionner l’aiguille. Une fois ce geste réalisé, le radiologue injectera dans l’espace prévu une dose de corticostéroïde. Quelques minutes suffisent pour effectuer la procédure avec un retour immédiat à domicile. Il faut compter 15 minutes en salle.
Les infiltrations du rachis sont peu douloureuses et peuvent être répétées en cas de besoin. Une distinction est faite concernant les infiltrations par rapport à l’endroit de l’injection :
- Foraminale (D’indication rare)
- épidurale en cas de conflit discal ou sténose
- articulaire postérieure en cas d’arthrose articulaire
- intra-discale en cas de discopathie inflammatoire
Suites post-opératoires d’une infiltration intra rachidienne
Consignes post-opératoires d’une infiltration rachis (cervical ou lombaire)
Suite à une infiltration épidurale, il est conseillé pour le patient de rester au calme pendant une durée de 24 à 48 heures pour que les symptômes s’atténuent rapidement. Cependant, le patient n’est pas obligé de rester immobile mais ne doit pas participer à des efforts conséquents. De plus, l’effet de l’infiltration du rachis n’est pas instantané. Généralement, plusieurs jours ou semaines sont nécessaires pour obtenir l’effet escompté de l’injection. Cette période est estimée en moyenne à 2 semaines.
Rééducation post-opératoire d’une infiltration du rachis (lombaire ou cervical)
En cas de récidive douloureuse, il est possible pour le patient de bénéficier d’une injection supplémentaire. Cependant un délai de une à quatre semaines doit être observé avec en parallèle un accompagnement sur un programme de rééducation. L’objectif du travail de rééducation concerne un renforcement des muscles dorsaux dans le but d’éviter de futurs épisodes douloureux. Dans certains cas, une mauvaise posture répétée du dos, l’activité professionnelle avec la répétition de charges lourdes occasionne une gêne chez le patient.
Risques et complications d’une infiltration
Dans la très grande majorité des cas, les infiltrations du rachis sont bien tolérées.
Cependant, un risque faible et exceptionnel de complications existe. Ces risques s’observent notamment dans le cas d’infiltrations foraminales et cervicales chez des patients qui ont déjà subi une opération. Les complications se manifestent par une douleur plus intense sur les lombaires ou sur le point de ponction.
Le risque de brèche de la dure mère est également possible mais reste exceptionnel.
Sur le point de ponction, un saignement peut se manifester ainsi qu’un hématome.
Une réaction allergique vis-à-vis des produits de contraste ainsi que des maux de tête peuvent se manifester chez le patient.
Parmi les autres effets secondaires plus courants, ils sont directement liés au corticoïde impliquant une augmentation de l’appétit, de la diarrhée, une insuffisance surrénalienne, des nausées, une augmentation de la glycémie et l’ostéoporose.
Cette page a été rédigée par les spécialistes de l’Institut du Rachis Parisien, composé de chirurgiens orthopédistes spécialistes du dos, de neurologues, de radiologues, d’anesthésistes et de kinésithérapeutes.