L’endoscopie rachidienne est une technique en plein essort, qui s’inscrit dans une démarche de diminution des traumatismes musculaires pour la chirurgie de décompression des nerfs (libération radiculaire). Cette technique a été développée en Corée du Sud, et s’est exportée avec succès, en Europe ou aux Etats-Unis.
Il existe plusieurs types d’endoscopie, principalement mono portale ou biportale (UBE ou unilatéral biportal endoscopy).
Objectif et intérêt
Il s’agit d’appliquer le principe de l’arthroscopie comme pour une épaule ou un genou, et donc une triangulation des instruments pour accéder à l’objectif.
L’opérateur a une vision des éléments anatomiques via un endoscope (caméra avec lumière intégrée), transmettant l’image sur un écran et interviendra en créant une chambre de travail par laquelle il introduit les instruments nécessaires pour pratiquer la libération des structures neurologiques.
Il ne s’agit donc pas de pratiquer une « mini » chirurgie, mais de réaliser la même intervention qu’à ciel ouvert, mais en utilisant une voie d’abord permettant de réduire les saignements, de réduire les décollements musculaires et éventuellement les risques infectieux. Les résultats cliniques à moyen et long terme sont comparables aux techniques usuelles, tout en diminuant les traumatismes ligamentaires et musculaires, ce qui permet de diminuer les durées d’hospitalisations, et de faciliter le retour au travail.
Indications
Les indications sont les mêmes que pour les chirurgies de libérations neurologiques habituelles. Comme pour toute chirurgie mini invasive, certains écueils anatomiques peuvent imposer une conversion, à la manière d’une coelioscopie convertie en laparotomie, mais ceci reste peu fréquent.
Le grossissement optique qu’offre l’usage de l’endoscope permet de limiter Le « sacrifice » osseux ce qui diminue le risque de déstabilisation.
Pour autant cette technique ne permet pas de s’affranchir de toutes les étapes médicales (traitement médicamenteux et infiltrations) qu’il faut respecter avant de proposer un traitement chirurgical.
Suites
Les hospitalisations seront en général brèves, une nuit le plus souvent mais pouvant être en ambulatoire (entrée et sortie d’hospitalisation le même jour) pour certains. La plupart du temps, aucun traitement anticoagulant n’est proposé sauf indication médicale, car la récupération est rapide. Des antalgiques sont néanmoins nécessaires les premiers jours et nous recommandons toujours une période d’arrêt le temps de la cicatrisation. La conduite peut généralement être reprise à partir de la 3ème ou 4ème semaine post-opératoire. La pratique sportive en fonction de votre évolution post-opératoire.
Cette technique permet de diminuer les douleurs post-opératoires et également les lombalgies post herniotomies.
Nous sommes particulièrement fiers de faire partie des premières équipes en Ile-de-France à proposer cette technique opératoire innovante.